Affaire RDC-Apple : le géant américain rejette en bloc les accusations sur sa chaîne d’approvisionnement en minerais

Après deux plaintes déposées par la République Démocratique du Congo contre la filiale Apple en France et en Belgique pour cause de chaîne d’approvisionnement en des « minerais de sang» suite aux conflits armés persistants dans sa partie orientale, la réaction de Apple n’a pas tardé.

Ce géant américain a rejeté en bloc ces accusations et affirme avoir pris des dispositions concernant les minerais provenant de la RDC et du Rwanda depuis l’intensification de conflit dans l’est du pays.

« Alors que le conflit dans la région s’intensifiait plus tôt cette année, nous avons informé nos fournisseurs que leurs fonderies et raffineries devaient suspendre l’approvisionnement en étain, tantale, tungstène et or en provenance de la RDC et du Rwanda. Nous avons pris cette mesure car nous craignions qu’il ne soit plus possible pour les auditeurs indépendants ou les mécanismes de certification du secteur d’effectuer les contrôles requis pour respecter nos normes élevées. La majorité des minerais utilisés dans les produits Apple sont recyclés, y compris le tungstène recyclé à 99 % dans tous les produits, et nous utilisons du cobalt recyclé à 100 % dans les batteries conçues par Apple sur toute la gamme d’iPhone 16 », explique-t-elle.

Faisant suite au communiqué publié mardi, le ministre de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba a annoncé avoir engagé des avocats pour cette affaire après avoir saisi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour l’informer du dépôt de ces plaintes pénales et enclencher un dialogue sur le rôle de l’UE dans un processus de responsabilisation des acteurs impliqués et dans la cessation de la violence armée qui entoure les chaînes d’approvisionnement de minerais en Afrique subsaharienne.

Après la publication d’un rapport sur le minerais de sang par les cabinets internationaux d’avocats Amsterdam & Partners LLP (Washington DC/London) et Bourdon & Associé (Paris), mandatés par le gouvernement congolais, des graves violations des droits humains dans les régions minières de la RDC ont été révélées soulignant la complicité silencieuse de la communauté internationale face aux massacres dans l’est du Congo.

La Rédaction