Une conférence-débat organisée à l’occasion du festival Mwana lemba sous le thème  »Kinshasa et ses problemes  »

L’identité, l’amour de soi et le retour aux valeurs ancestrales ont été au cœur des préoccupations à Kinshasa. Le festival Mwana Lemba a été le théâtre d’une conférence percutante ce jeudi , où l’activiste panafricain Mwazulu Diyabanza a livré un discours vibrant pour la renaissance de la mentalité congolaise et africaine.

L’événement, qui portait sur le thème « Kinshasa et ses problèmes », a offert une plateforme de choix pour aborder la crise des valeurs.

Mwazulu Diyabanza, coordonnateur de la fédération Mahindulu, une organisation engagée dans la lutte panafricaine, a appelé à un profond changement de mentalité.
« L’amour qu’on a ravi aux Congolais, c’est l’amour de soi-même », a-t-il affirmé.

Il a dénoncé l’impact de la colonisation, qui a, selon lui, poussé les Africains à se détester eux-mêmes, leurs semblables, et même à haïr leurs noms et leur culture. Cette aliénation, a-t-il expliqué, a été un travail délibéré pour les « réduire à néant ».

L’activiste a souligné l’ironie d’une situation où l’on se met à avoir honte de ses propres cheveux pour adopter ceux des Occidentaux. Il a également critiqué la diabolisation des ancêtres, perçus aujourd’hui comme des sorciers, une attitude qui, à ses yeux, représente un reniement de l’identité et de l’amour-propre.

Pour Mwazulu Diyabanza, la solution réside dans la construction d’une nouvelle mentalité. Il est impératif, a-t-il insisté, de revenir aux valeurs et aux principes qui caractérisent l’identité muntu. « Si tu ne t’aimes pas toi-même, tu ne vas pas non plus aimer le Congo », a-t-il martelé.

Il a conclu son discours en lançant un appel à l’action : ne pas se laisser corrompre par la société, ne pas trahir l’identité et les valeurs du Congo, et se dresser contre les comportements inacceptables. L’identité et l’amour de soi sont, selon lui, les deux piliers sur lesquels le Congo va renaître.