RDC : vers la mise en œuvre des mesures d’assouplissement de l’état de siège

Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi a au cours de la 17e réunion ordinaire du conseil des ministres tenu ce vendredi 12 octobre, ordonné au gouvernement d’évaluer et mettre en œuvre complètement les mesures d’assouplissement de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri situées dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.

Cette décision s’inscrit dans la ligne droite des recommandations de la Table-ronde organisée il y a quelques mois à Kinshasa concernant les deux provinces situées dans la partie orientale du pays.

« De la nécessité de parachever l’exécution des recommandations de la Table-ronde sur l’État de siège proclamé en Ituri et au Nord-Kivu » renseigne le compte-rendu.

Et de poursuivre :

« Ceci entrainait la levée des restrictions constitutionnelles des
citoyens, notamment la libre circulation des personnes et de leurs biens en mettant fin au couvre-feu, la liberté de manifestations pacifiques et de réunions »

Félix-Antoine Tshisekedi a rappelé le chemin parcouru depuis
l’instauration de l’État de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu. En outre ,il est revenu sur son message à la nation du 12 octobre 2023 où il s’était prononcé
sur l’avenir de l’état de siège en optant pour la mise en œuvre d’un dispositif transitoire graduel au terme duquel ce régime exceptionnel devrait connaitre sa
fin.

Ce dispositif transitoire devait consister au rétablissement de
l’autorité civile dans les entités territoriales décentralisées et déconcentrées qui
étaient déjà sécurisées et sous contrôle des Forces armées de la République démocratique du Congo ( FARDC).

Le Nord-Kivu et l’Ituri, sont depuis le 6 mai 2021 placées sous état de siège, une mesure qui a remplacé les autorités civiles par une administration militaire pour lutter contre les groupes armés.

L’ appel à la levée de cette mesure d’exception se fait de plus en plus sentir par les élus nationaux et provinciaux, des responsables traditionnels, religieux et associatifs de ces deux provinces ainsi que des organisations de la Société civile. Ils ont demandé au Gouvernement de rétablir les institutions civiles et de « renforcer les opérations militaires de grande envergure » dans la région.

TMR