Les chefs des exécutifs provinciaux de la République Démocratique du Congo ont au cours de la conférence des gouverneurs ce mercredi 27 novembre à Kalemie soumis une série des revendications au chef de l’État.
Cette série de demandes est notamment basée sur sur des questions politiques, financières, économiques et sécuritaires, visent à résoudre les défis structurels auxquels les provinces sont confrontées.
Plaidant pour le renforcement de leur rôle dans la gouvernance nationale, les gouverneurs ont dénoncés les motions de censure abusives dont ils sont victimes, les qualifiant d’une pratique récurrente de déstabilisation des exécutifs provinciaux. Ces derniers ont par ailleurs demandé l’autorité centrale de prolonger les mesures interdisant ces motions fantaisistes et de maintenir un moratoire pour protéger la fonction de gouverneur face au chantage politique exercé par certains élus provinciaux tout insistant sur la nécessité de la construction des infrastructures dans toutes les 26 provinces et le renforcement de la capacité administrative des provinces notamment celles issues du demembrement.
Sur le plan économique, les gouverneurs ont demandé leur impliquation directe dans l’octroi des concessions minières, pétrolières et forestières, estimant que leur connaissance des réalités locales leur permettrait de mieux répondre aux besoins des populations tout en proposant des mesures pour relancer l’économie provinciale, notamment l’exonération de TVA sur les contrats provinciaux et un régime douanier dérogatoire pour les équipements importés destinés aux projets d’investissement.
Dans le domaine de la sécurité, ils ont insisté sur la nécessité de renforcer les capacités de la Police nationale congolaise en dotant ses agents de véhicules et de motos pour améliorer leur mobilité et leur efficacité et aussi l’octroi d’une allocation spécifique d’un million de dollars par province pour lutter contre le banditisme et la délinquance juvénile, qui représentent des défis croissants dans plusieurs régions.
Évoquant la situation de leur paiement, les gouverneurs ont exprimé leur préoccupation face au non-paiement des frais d’installation des gouverneurs et vice-gouverneurs, ainsi qu’aux retards dans le paiement des émoluments des conseillers communaux et des gouverneurs eux-mêmes, une situation qui remonte à la législature précédente.
Plusieurs autres recommandations ont été évoquées par ces chefs des exécutifs provinciaux afin d’améliorer la gouvernance des provinces.
La Rédaction