LMC en alerte : “Nos emplois sont en danger !” — Les agents dénoncent un bradage de l’Armement national

Une onde de choc a traversé le siège de Lignes Maritimes Congolaises SA (LMC) ce vendredi, alors que cadres et agents réunis en assemblée générale simultanée dans tout le pays ont vigoureusement rejeté une décision gouvernementale jugée « injuste, destructrice et dangereuse ».

En ligne de mire : la mesure instruite par la Première Ministre, chargeant le Vice-Premier Ministre des Transports de confier à une société privée la digitalisation de la collecte des droits de trafic maritime. Pour les travailleurs de LMC, c’est une dépossession pure et simple de leur principal levier économique.

“Nous refusons tout système qui hypothèque l’avenir de notre armement national”, a martelé Jacques Madinunga Manzanza, président de l’intersyndical.

Selon lui, la mise en œuvre de cette réforme ôterait à LMC jusqu’à 30 % de ses recettes vitales, mettant ainsi à mal le plan triennal de relance de l’entreprise, bâti sur la base de 100 % des revenus issus du droit de trafic maritime.

Franklin Mulunda, DRH intérimaire, alerte sur un impact irréversible :

“C’est la survie même de LMC qui est en jeu. Nos salaires, nos charges, nos missions… tout est menacé.”

En réponse, Aimé Phuati Mbumba, premier vice-président de l’intersyndical, a annoncé le dépôt d’un préavis verbal de grève sèche.

Pour les agents, ce combat dépasse le simple cadre corporatiste. Il s’agit de défendre un patrimoine national face à ce qu’ils qualifient de tentative de « privatisation déguisée » d’un service public stratégique.

“LMC n’est pas à vendre. Nous n’accepterons pas d’être sacrifiés sur l’autel des intérêts privés.”

Le ton est donné. LMC menace de se figer dans un silence de protestation si le gouvernement ne recule pas.
La balle est désormais dans le camp des autorités.

Service Presse & Communication – LMC SA