Martin Fayulu, président national du parti ECIDÉ et l’un des leaders de l’opposition congolaise, a tenu ce samedi 31 août, comme prévu, un meeting populaire au terrain Mambenga, dans la commune de N’Djili à Kinshasa. Un meeting au cours duquel il a mis un accent sur « la cohésion nationale ».
Lors de son speech devant une foule immense, le président national de l’ECIDÉ a dénoncé la situation difficile et les graves problèmes auxquels la RDC est confrontée sous la gouvernance de l’Union Sacrée.
« Avec l’Union sacrée au pouvoir, plus de 100 localités congolaises sont actuellement sous le contrôle du Rwanda via le groupe rebelle M23. La persistance des activités des Mobondo, la montée de l’insécurité, la criminalité urbaine à Kinshasa et dans d’autres régions, ainsi que la misère et la souffrance généralisées de la population. L’Union sacrée ne représente pas les intérêts de la population congolaise dans sa gestion du pays », a affirmé Martin Fayulu.
Il dénonce l’instabilité économique et du dollar, mais aussi la chute du pouvoir d’achat.
Martin Fayulu, a souligné l’importance de prendre en compte les questions relatives aux droits de l’homme lors des discussions entre responsables politiques. Il a notamment cité les cas de Jean-Marc Kabund et Mike Mukebayi, deux opposants politiques toujours détenus à la prison centrale de Makala pour avoir exercé leur liberté d’expression.
« Kabund et Mukebayi se retrouvent à Makala. Alors que des gens qui ont volé des millions de dollars sont en liberté », a-t-il dénoncé.
L’opposant congolais a retracé son parcours à travers plusieurs pays africains et son invitation par le Parti Democrate aux États-Unis. Il a expliqué que partout où il est passé, il a observé « des nations en pleine prospérité, tandis que la situation en RDC demeure chaotique ». Il dresse un tableau sombre de la situation sociale du pays, marquée par une misère généralisée, la corruption endémique, et le détournement des deniers publics.
Martin Fayulu a pour ce fait, martelé sur la cohésion nationale, comme solution efficace face aux nombreux défis auxquels fait face la RDC. Il a cependant précisé que cette cohésion nationale ne se réduit pas au partage des postes, mais doit plutôt et surtout se baser sur des questions d’importance capitale telles que des prises de décisions nécessaires pour mettre fin à la guerre de l’Est du pays, la restauration de l’intégrité territoriale et l’éradication de la mauvaise gestion et des détournements de fonds.
MBZ
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