Kinshasa : Le DG Gérard Kaja en croisade pour le civisme fiscal

    Depuis son arrivée à la tête de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa (DGRK), Gérard Passi Kaja a donné un nouveau souffle à la mobilisation des recettes provinciales. Confrontée à un manque de moyens pour financer ses projets de développement, la capitale congolaise a désormais un patron de la régie financière décidé à imposer rigueur et discipline. Sa marque la plus visible reste l’opération de scellement des entreprises en défaut de paiement.

Une croisade pour renflouer les caisses de la ville



Avec un taux de recouvrement jugé insuffisant, la DGRK a lancé une vaste campagne sur l’ensemble de la capitale. Des équipes spécialisées sillonnent les communes avec pour mission de repérer et sanctionner les réfractaires à l’impôt.
Premières cibles de cette offensive, plusieurs sociétés opérant dans la construction, à l’instar de SOKERICO, ont vu leurs installations scellées pour non-conformité fiscale. Le message est clair : l’impunité fiscale n’a plus droit de cité.

Le civisme fiscal comme levier de développement

Pour Gérard Kaja, la question dépasse le simple recouvrement. « L’impôt et la taxe ne sont pas une option, mais un devoir civique », martèle-t-il. Derrière cette fermeté se cache une ambition : instaurer une véritable culture fiscale, condition indispensable pour financer les infrastructures, renforcer les services sociaux et améliorer le quotidien des Kinois.

La démarche du DG repose sur une double approche : répressive et éducative. Les entreprises sanctionnées ne sont pas condamnées à mort : une régularisation rapide leur permet de rouvrir et de reprendre normalement leurs activités. Une stratégie qui conjugue fermeté et pédagogie, mais qui ne tolère aucune complaisance.

Un pari audacieux pour Kinshasa



Reste à savoir si cette politique de rigueur s’inscrira dans la durée et si elle parviendra à transformer les mentalités d’une population encore méfiante vis-à-vis de l’impôt. Le défi est de taille, mais les enjeux le sont encore plus : doter la plus grande métropole d’Afrique centrale de ressources à la hauteur de ses ambitions.

La Rédaction

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