Kinshasa : Des militants d’un mouvement arrêtés lors d’une marche pacifique pour réclamer l’eau, l’électricité et dénoncer l’insécurité

Plusieurs militants d’un mouvement citoyen ont été interpellés samedi à Kinshasa alors qu’ils tentaient de tenir une marche pacifique. L’objectif de la mobilisation était de revendiquer l’accès à l’eau potable, à l’électricité, et de dénoncer la montée de l’insécurité dans le pays . Les organisateurs dénoncent une répression injustifiée d’un droit constitutionnel.

Le Mouvement des Révolutionnaires Congolais (MRC), par la voix de son coordonnateur Merlin Vuvu, a vivement dénoncé la tournure autoritaire du régime en place en République démocratique du Congo, appelant à une mobilisation nationale le 30 octobre prochain pour exiger le respect des droits fondamentaux du peuple congolais.

« Nous avons cru à une nouvelle ère de paix, de liberté et de démocratie. Mais ce que nous vivons aujourd’hui est pire qu’une dictature », a déclaré Merlin Vuvu.

Le MRC, acteur politique se revendiquant proche de la société civile, fustige une gouvernance caractérisée par l’impunité, la répression et l’abandon des revendications sociales.
Et déplore notamment la brutalité policière, les arrestations arbitraires de militants, les violences contre des journalistes, et la passivité de l’État face aux injustices. « Comment comprendre qu’un major de la police, payé avec l’argent du peuple, menace ouvertement les citoyens sans être inquiété ? », s’interroge le MRC, qui exige des sanctions exemplaires.

Les revendications sociales sont également au cœur du message. Fonctionnaires, enseignants, infirmiers, médecins… tous réclament un niveau de vie digne, pendant que les richesses nationales continuent de profiter à une minorité. « Nous sommes condamnés à la pauvreté, pendant qu’un petit groupe s’accapare tout », a fustigé Merlin Vuvu.

Face à ce qu’il qualifie d’« oppression systémique », le MRC appelle à une grande marche nationale le 30 octobre, en collaboration avec les mouvements citoyens et partis alliés. Objectif : faire entendre la voix du peuple, dans toutes les villes du pays.

« Le 30 octobre sera le jour du peuple. On ne tue pas une idée, on n’emprisonne pas une liberté », conclut le mouvement.