IXès Jeux de la Francophonie : Que reste-t-il de l’héritage deux ans après ?

28 juillet 2023-28 juillet 2025, deux ans jour pour jour, depuis la tenue des IXès Jeux de la Francophonie à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Des jeux répertoriés parmi les meilleurs, ayant réuni plus d’une trentaine des délégations des pays francophones au tour du sport et la culture.

Tous les projecteurs étaient braqués sur Kinshasa la plus grande ville francophone du monde et ville hôte de ces IXès jeux, qui ont connu la participation de plus de 30.000 jeunes athlètes et artistes des pays ayant en partage la langue française, dans 9 disciplines sportives telles que le judo, la lutte, le tennis de table, l’athlétisme, le cyclisme sur route, le basketball et le football ainsi que 11 concours culturels à savoir, la chanson, la danse de création, la jonglerie avec ballon, les marionnettes géants, la littérature nouvelle, les contes et conteurs, la peinture, la sculpture, la photographie et la création numérique.

Pari gagné dans l’organisation, un tournant décisif dans l’histoire de la RDC qui accueillait pour sa toute première fois un événement sportif et culturel de cette envergure, offrant un lègue important à la République. Les IXès Jeux de la francophonie ont, au delà de l’aspect sportif et culturel, permis à la RDC de véhiculer une autre image d’elle à travers le monde, mettant en exergue sa diversité culturelle. Un succès prometteur pour le développement des sports, à travers les infrastructures sportives construites et réhabilitées à cette occasion.

La tenu de la 26e CAN de handball féminin, le championnat d’Afrique de boxe et autres compétitions sportives à portée continentale, témoignent la confiance et la réputation gagnées par la RDC à l’échelle mondiale, en tant qu’organisateur des compétitions internationales de haut niveau.

Malgré cette avancée significative, en deux ans seulement depuis la tenue des IXès jeux, plusieurs défis subsistent notamment, l’épineux problème de la gestion et le manque criant d’entretien de ces infrastructures sportives. Ceux-ci constituent un frein majeur au développement des sports au niveau local. L’aire de jeux de ces deux gymnases se retrouve dans un état d’impraticabilité. Les parquets se fissurent visiblement, les installations sanitaires ne sont pas bien entretenues, mettant en péril la longévité de ces édifices auxquels l’État congolais a investi des milliers de dollars pour son érection. De l’autre côté du terrain annexe du stade des martyrs, le tartan posé sur la piste d’athlétisme est partiellement détruit, plus rien ne garantit la bonne pratique de la discipline mère sur cette piste.

Le constat est le même sur le site du stade Tata Raphaël. Les maisons préfabriquées et quelques matériels entreposés dans ce site sont à l’abandon total. Les gymnases du judo, de la lutte et celui de tennis de table, l’accès n’est pas totalement garanti aux pratiquants de ces disciplines, pourtant il devraient en être les premiers bénéficiaires pour perfectionner leur talents.

Cependant, il est impératif de capitaliser et préserver ces acquis en garantissant un entretien ponctuel et rigoureux, en vue de maintenir l’élan de développement des sports au pays.

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