Officiellement installé comme nouveau président de l’Union africaine au cours du 38e sommet ordinaire de l’organisation, tenu ce vendredi à Addis-Abeba en Ethiopie, le président angolais Jõao Lourenço se classe aussitôt la guerre en RDC parmi ses priorités.
Médiateur désigné par l’UA depuis 2022, ce nouveau leader de l’UA n’a pas pu empêcher, la prise de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, entre les mains du M23, moins encore l’évolution de ce groupe armé dans d’autres coins du pays notamment à Bukavu au Sud-Kivu.
Dans son discours d’investiture, João Lourenço a déclaré que
le soutien militaire de Kigali aux rebelles du M23 a contribué « à la tragédie humanitaire, la destruction d’importantes infrastructures de la ville, les morts et autres événements graves qui se déroulent en ce moment dans l’est RDC ».
Le chef de l’État angolais a auprès de ses pairs en présence du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, que, condamné l’absence de Paul Kagame qui est la cause de « l’échec de la tenue d’un sommet prévu pour le 15 décembre 2024 à Luanda, qui prévoyait la signature d’un accord de paix entre le Rwanda et la RDC, construit sur plusieurs mois, lors de réunions tenues entre les délégations conduites par les ministres des Affaires étrangères du Rwanda et de la RDC, assistées par la médiation angolaise »
Il a par ailleurs déclaré que « les questions relatives aux différentes forces politiques opérant en RDC devraient être abordées dans le cadre du processus de Nairobi et non celui de Luanda ».
D’où la posture escalatoire du Rwanda , mériterait la répudiation ferme et sans équivoque de l’Union africaine.
TMR