Insécurité à Kinshasa : les cambistes en paient le prix !



       La capitale de la République Démocratique du Congo, Kinshasa, vit depuis plusieurs années avec une peur bleue due aux multiples braquages que subissent les cambistes, communément appelés “ les changeurs ”.


Ces opérateurs économiques, répandus dans la ville, aident la population avec les échanges de devises, du dollar au franc congolais ou du franc congolais au dollar, avec une tarification proche de celle établie par la Banque Centrale du Congo, BCC.

La COPCAM alerte encore sur la disparition de Trésor Matani, qui est porté disparu et travaillait à la place Hôtel Phénix au Bon Marché, dans la commune de Barumbu. La famille de Monsieur Matani parle d’un enlèvement depuis qu’elle n’a plus de ses nouvelles.

Les cambistes sont reconnus et honorés, car ils aident énormément la population en lui évitant de parcourir de longs trajets pour échanger de l’argent. Certains parmi eux ont pris la parole sous anonymat.

Je suis cambiste depuis près de 10 ans. Avec ce boulot, j’arrive à bien prendre soin de ma famille en subvenant correctement à leurs besoins. Avec ces braquages qui polluent la ville, je crains que mon travail soit mis en danger, soit avec un braquage dans lequel je peux perdre une grosse somme, soit le pire que je sois abattu pour mon dû. J’espère que les autorités provinciales vont prendre les mesures sécuritaires nécessaires pour les éradiquer ”, a lâché un cambiste sous X.

D’après les dernières nouvelles, au tout début de l’année 2025, sur la place Rond-point Ngaba, un cambiste a été abattu de sang-froid par les braqueurs. Un acte qui s’est reproduit à la place Rond-point Victoire, dans la commune de Kalamu, à la même période, puis à Bandal, sur Joyeux Lutin, où un autre a été tué au 2ème trimestre de l’année 2025.



Un autre s’est lancé en déclarant : “ Les braquages ou la mort sont des risques du métier, nous sommes au courant. Ils sont des risques comme une perte d’argent via des faux billets ou autres, mais les braquages sont très craintifs, car on peut tout perdre, même la vie. ”

La Corporation des Cambistes alerte sur cette situation qui ne permet plus à ces opérateurs économiques de bien travailler. Tenez, en juillet 2023, Monsieur Bienvenu Moleka s’est fait braquer à la place Phénix au Bon Marché, dans la commune de Barumbu, aux alentours de 19 heures. Ses assaillants lui ont ravi une grosse et importante somme d’argent puis, quelques jours après, il a disparu.

Les autorités provinciales avaient promis de trouver une solution contre ce fléau, un vœu que la COPCAM prie pour qu’il soit exaucé et exécuté.

La Rédaction

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