RDC-Rwanda : l’accord de paix signé à Washington

La République Démocratique du Congo et le Rwanda ont officiellement signé un accord de paix ce vendredi 27 juin à Washington aux États-Unis d’Amérique.

Signé sous la médiation des États-Unis d’Amérique, cet accord a pour objectif de mettre fin à des décennies de tensions et de conflits dans l’est de la RDC, marqués par des milliers de morts et des déplacements massifs de populations.

Présidée par le secrétaire d’État Marco Rubio, la cérémonie a vu les ministres des Affaires étrangères des deux pays entériner un texte qualifié d’« historique ».
« C’est un moment important après trente ans de guerre », a déclaré Marco Rubio, tout en rappelant que « beaucoup reste à faire » pour garantir une paix durable.

L’accord prévoit la cessation immédiate des hostilités entre les forces armées congolaises et rwandaises. Toute agression, directe ou indirecte, est désormais proscrite. Les différends bilatéraux devront dorénavant être résolus exclusivement par la voie diplomatique.

Le texte s’attaque frontalement à la question des groupes armés dans la région. Les deux pays s’engagent à ne plus soutenir ni les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), issues des responsables hutus impliqués dans le génocide de 1994, ni l’Alliance Fleuve Congo/M23, également accusée d’exactions dans l’est de la RDC.

« Cet accord repose sur la promesse ferme de mettre fin, de manière irréversible et vérifiable, à tout soutien étatique aux FDLR et aux milices affiliées », a déclaré Olivier Nduhungirehe, chef de la diplomatie rwandaise.

Au-delà de la sécurité, l’accord inclut un important volet économique. Il propose un cadre régional d’intégration axé sur des projets structurants dans les domaines de l’énergie, des ressources naturelles et des infrastructures. Les États-Unis, garants du processus, y trouvent aussi une opportunité stratégique dans la région.

Ce document signé s’appuie sur une déclaration de principes convenue entre les deux pays en avril dernier. Il consacre également le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale.

Dans la continuité de cet accord, un sommet bilatéral est prévu fin juillet à la Maison Blanche. Le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame y sont attendus à l’invitation de l’ancien président américain Donald Trump, revenu sur le devant de la scène diplomatique en tant que médiateur.