Le Fonds Forestier National (FFN) a vivement réagi aux informations publiées le 3 mai 2025 par le média en ligne actualité.cd dans un article intitulé : «RDC : suppression de structures inutiles en vue du redressement des finances publiques, le CNSA est le cas typique recommandé récemment par Ebuteli et le FFN.»
Par le biais d’un communiqué de presse daté du 5 mai 2025, le FFN a dénoncé ce qu’il qualifie de « contres vérités et des mensonges » propagés par le média, déplorant une « ignorance notoire » de la structure.
Dans sa mise au point, le Fonds Forestier National tient à rétablir les faits et éclairer l’opinion publique sur sa véritable nature et ses missions.
Premièrement, le FFN souligne avec force qu’il a été institué par la loi n° 011/2002 du 29 août 2002 portant Code Forestier de la République Démocratique du Congo, spécifiquement en son article 81. Cette création s’inscrit dans le cadre du Plan de Convergence adopté par les chefs d’États membres de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC), dont le 9ème axe stratégique recommande le développement de mécanismes de financement tels que les Fonds Forestiers Nationaux. Le FFN a ensuite été concrétisé par le Décret n°09/24 du 21 mai 2009 portant création, organisation et fonctionnement du Fonds Forestier National.
Le communiqué insiste sur le fait que le Fonds n’est en aucun cas une structure récente, mise en place au sein du Ministère de l’Environnement et Développement Durable pour accompagner ou exécuter le Programme Présidentiel «Jardins scolaires pour un milliard d’arbres d’ici 2023», comme l’affirmait l’article d' »actualité.cd ».
Deuxièmement, le FFN affirme clairement qu’il réalise les missions qui lui ont été assignées par le législateur congolais bien avant, pendant et après l’existence de l’initiative présidentielle des Jardins Scolaires. L’exercice de ses fonctions n’est donc pas une conséquence de ce programme.
Troisièmement, le Fonds Forestier National met en lumière son rôle dans les finances publiques en précisant qu’il figure dans la loi des finances comme un compte d’affectation spéciale.
À ce titre, il se présente comme l’une des rares institutions publiques qui reverse au Trésor Public une partie de son excédent de gestion. De plus, il partage avec le Trésor Public et la Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales et de Participation (DGRAD) les recettes issues de la taxe de déboisement.
En conclusion, le Fonds Forestier National réfute catégoriquement l’accusation d’être une structure inutile. Il affirme au contraire contribuer aux recettes du Trésor Public et ne pas en être dépendant.
Ce communiqué, signé par Arnold Carlos MBOLEKUNI LOBOTA, Chargé de Communication et Presse du FFN, témoigne de la volonté de l’institution de défendre sa légitimité et son rôle crucial dans la gestion des ressources forestières et la contribution aux finances de la République Démocratique du Congo. L’affaire met en lumière l’importance d’une information rigoureuse et vérifiée, en particulier lorsqu’il s’agit de structures étatiques et de finances publiques.
Rémy Mbuyi