Le Secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Augustin Kabuya, a récemment annoncé que le parti présidentiel portait désormais un « cahier des charges » en faveur d’un changement de la Constitution, et non simplement d’une révision constitutionnelle. Cette déclaration intervient dans un contexte où le président Félix Tshisekedi a lui-même évoqué cette question lors de récents rassemblements populaires.
Kabuya a exhorté les cadres du parti, notamment les présidents fédéraux, à mobiliser la base pour sensibiliser la population congolaise sur l’importance de cette démarche.
Selon lui, un tel changement vise à répondre aux défis internes et externes auxquels fait face la RDC, notamment en contrant les menaces liées à l’application d’accords controversés, comme celui de Lemera, et en renforçant la souveraineté nationale.
Ce projet suscite toutefois des débats intenses. D’un côté, ses partisans le présentent comme une étape nécessaire pour adapter les institutions à la vision actuelle de gouvernance. De l’autre, les critiques y voient un risque de manipulation politique, rappelant l’histoire des réformes constitutionnelles en RDC qui ont parfois servi des intérêts personnels.
La mise en œuvre de cette initiative dépendra de la capacité de l’UDPS à convaincre l’opinion publique et à surmonter les oppositions politiques et sociales. Une commission nationale sur le sujet devrait être mise en place en 2025 pour concrétiser ce projet.
Candide Kipulu