En marge de la 20e édition du forum nations unies sur les forêts, la République Démocratique du Congo a organisé du 05 au 09 mai dans la salle de conférence 8 des Nations Unies à l’initiative de la Ministre d’Etat en charge de l’environnement et développement durable, un moment de discussions autour du thème : « les forêts et les tourbières de la RDC : solutions naturelles et réponse au changement climatique ».
Placée comme pays solution face aux multiples défis environnementaux dans le monde, la RDC à travers ce moment d’échanges étale son ambition climatique et écologique afin de valoriser ses multiples ressources et potentiels tant convoités.

Ayant connu la participation des ambassadeurs des pays membres de l’ONU, des représentants gouvernementaux, des scientifiques, des investisseurs du secteur privé et public dans le domaine de l’environnement, cet événement organisé par un pays doté des ressources environnementales forestières inestimables s’avère un moyens de réflexion pour des solutions durables sur des questions environnementales.
Prenant la parole, la Ministre d’Etat Ève Bazaiba Masudi est revenue sur la thématique principale de ce SIDE-EVENT en évoquant les potentialités environnementales que détient la RDC tout en partageant la vision écologique du pays par la préservation de ses ressources et les attentes en terme de leur valorisation au profit des communautés locales.
« Le Bassin du Congo est le deuxième massif forestier devenu aujourd’hui le premier poumon du monde à côté du bassin d’Amazonie. La RDC à la plus grande part au sein de ce Bassin c’est pourquoi elle ne parle pas que pour elle même mais parle aussi globalement pour le compte du bassin du Congo. C’est le message que nous avons lancé » a-t-elle déclaré.
Eve Bazaiba est également revenue sur la candidature de la RDC au conseil de sécurité des Nations unies tout en sollicitant l’appui d’autres États par un plaidoyer pour réussir son objectif.
« Le 30 juin de cette année 2025 il y aura élection pour intégrer les autres pays parmi les membres non permanents du conseil de sécurité de l’ONU. Nous avons procédé au plaidoyer de la RDC pour qu’on tienne compte de notre valeur. Par le canal de ce que nous rendons à travers nos forêts et nos ressources naturelles notamment les eaux les minerais au service de l’humanité nous avons droit à être dans cette instance mondiale de prise des décisions bien que cela est rotatif, nous avons fait le plaidoyer pour que d’autres pays viennent nous soutenir » a-t-elle ajouté.
La ministre d’État est également revenue sur la nécessité de penser au peuple par la conservation de la nature.
« Nous avons mis l’accent aussi sur nos potentiels qui nous renvoie à la responsabilité sur comment lier le besoin de l’oxygène et le besoin du peuple c’est-à-dire la conservation des forêts pour protéger l’environnement mais aussi tenir compte du vécu quotidien de nos communautés locales qui ont besoin de leur survie » a-t-elle conclut.

Responsable de ERACONGO-WWC, le professeur Jean-Robert BWANGOY s’est penché sur ses récentes recherches portant sur les marécages tourbières ainsi que le remarquable travail accompli en faveur des communautés locales à travers la conservation des forêts et ses bénéfices générés par le carbone.
Cette société qu’il dirige est présentée comme une référence des projets de capitalisation des services écosystèmiques notamment dans le forêt de Maï-Ndombe.
« Nous travaillons avec les communautés locales, on arrive à obtenir des bons résultats. De notre part nous attendons la protection des forêts, de la biodiversité tandis que les communautés attendent le développement, une évolution positive de leurs conditions de vie » a-t-il déclaré.
Madame Rosalie Matondo, ministre de l’industrie forestière du Congo Brazzaville a salué cette initiative prise par la RDC et a encouragé les efforts menés par la ministre d’Etat Ève Bazaiba pour porter haut le plaidoyer du bassin du Congo poumon de la planète.
« La place des forêts pour nos populations si nous engageons les financements internationaux , les financements climatiques vers l’impact que cela peut apporter à nos populations, nous allons arriver à sauver nos forêts et nos populations de cette pauvreté légendaire et aussi apporter une qualité de vie à ces populations qui va leur permettre d’être toujours des acteurs de la sauvegarde et de la protection de ces forêts » a-t-elle déclaré.

Pays majeur du bassin d’Amazonie, le Brésil est également venu en appuie à la RDC pays avec lequel il partage une convergence de vue sur la vision commune de sauvegarde sur les besoins de l’humanité, des potentiels environnementaux.
« Nous saluons l’engagement de la RDC dans la préservation de ses écosystèmes forestiers riches et essentiels pour la biodiversité, les cycles hydrologiques et l’équilibre climatique mondial.
Cette initiative s’inscrit dans une vision commune de solidarité, de responsabilité partagée entre les pays forestiers et tropicaux que ce soit dans l’Amazonie, dans le bassin du Congo ou ailleurs » a déclaré Marco Tulio CABRAL, Chef Unité Forêts de la Cop 30/Bresil qui se dit ravi d’avoir la participation de RDC au groupe TPU uni pour nos forêts, rassemblant 19 pays en développement abritant plus de 60 % des forêts tropicales du monde.
Ces pays membres ont tous pris l’engagement d’arrêter la déforestation et la dégradation des forêts d’içi 2030 ainsi d’inverser cette tendance.
Plusieurs investisseurs ont été séduites par cette initiative de la RDC et se sont montrés intéressés par les potentialités environnementales notamment l’investisseur Michael CULLEN qui a pris part à cette discussion qui l’a encouragé d’avantage à poursuivre la mise en œuvre des projets rentables particulièrement par l’investissement pour les forêts communautaires dans la province de l’Equateur.

Les réseaux des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale s’est résolu d’élargir ce plaidoyer de la RDC en mettant un accent sur l’accompagnement parlementaire pour une meilleure synergie d’actions.
« Nous sommes plus que touché positivement dans ce sens que le plaidoyer de la RDC est porté au plus haut niveau et qu’avec tous les ambassadeurs des pays qui sont içi présents qui ont répondu et qui ont écouté la voix de la RDC, pays solution sur le plan environnemental. Je crois qu’ils seront des portes-paroles de notre pays auprès de leurs nations pour qu’ils viennent investir en RDC pour le business gagnant-gagnant » a déclaré l’honorable Clément MUYA rapporteur de la commission environnementale du Sénat.
Plusieurs mécanismes gestion durable de ses ressources forestières et il faudrait d’avantage des moyens pour des projets de restauration du couvert forestier de la RDC à travers le Fond Forestier National (FFN).
« Les forêts tropicales comme celle de la RDC sont une solution naturelle contre les réchauffements climatiques. Le Fond Forestier ayant pour mission d’appuyer le financement des opérations de reboisement et d’aménagement forestier, nous sommes un instrument du gouvernement quand à ce. Lors de cette session il y a une particularité ce que les États ont décidé de la mise en place d’un secrétariat permanent qui sera chargé d’accompagner le gouvernement dans le financement et la gestion durable des forêts » a déclaré Hassan Assani ONGALA Directeur général intérimaire du Fonds Forestier National.

De plus en plus au coeur de tous les débats environnementaux dans le monde entier, la RDC se monte de plus comme un véritable pays solution à la crise climatique mondiale.
La Rédaction