Congrès panafricain des jeunes : vers la création de l’école « Patrice Emery Lumumba »

Après trois jours d’activités, le Congrès panafricain des jeunes pour un éveil patriotique a tiré ses rideaux ce mercredi 02 juillet au Centre culturel et artistique pour les pays d’Afrique centrale situé à Kinshasa.

Parmi des grandes résolutions de ces assises, des étudiants congolais issus de plusieurs universités du pays réunis au sein de la Représentation des Étudiants du Congo (REC) ont lancé un appel solennel pour la création d’un institut panafricaniste baptisé « École Patrice Emery Lumumba », destiné à former une nouvelle génération de dirigeants africains.

Les élites congolais ont appelé à un sursaut collectif et à l’édification d’institutions panafricaines solides capables de préparer les leaders du continent.
“Le panafricanisme ne doit plus se réduire à des slogans. Il doit s’incarner dans des institutions”, peut-on lire dans un extrait de la déclaration de ces étudiants s’inscrivant dans le cadre de la commémoration des 30 ans d’agression contre la RDC par le Rwanda.

Pour ces jeunes congolais, cet institut serait un haut-lieu de formation, de recherche et de documentation, centré sur les grands enjeux contemporains africains : souveraineté politique, gestion des ressources, lutte contre le néocolonialisme, autodétermination, et mémoire historique.

Cette proposition constitue également un manifeste pour un panafricanisme de terrain, concret et éducatif.

Cette institut dédié à Patrice Emery Lumumba, héros national, figure emblématique de la souveraineté congolaise et africaine, se veut interafricain, multilingue et interdisciplinaire.

Ladite école sera fréquentée par des jeunes de tout le continent, dans l’esprit des grands penseurs panafricains tels que Nkrumah, Sankara, Nyerere, Cheikh Anta Diop, Cabral… et formera toutes catégories des personnes capable de défendre le continent notamment des diplomates, des militaires, des économistes, des juristes et des historiens africains dans une perspective de souveraineté continentale.

Les étudiants ont également souligné la nécessité de créer, au sein de l’Institut, un centre d’archives et de mémoire sur les conflits qui ont endeuillé l’est de la RDC depuis trois décennies. Cette structure recueillerait témoignages, rapports, thèses et données sur les guerres, en vue de préserver une mémoire vivante et de tirer des enseignements pour prévenir de futures tragédies.

Formulée sous l’égide de la Représentation des Étudiants du Congo (REC), organisateur de ce congrès, cette déclaration sera officiellement remise au ministère de la Jeunesse et de l’Éveil patriotique.
A en croire ses signataires, ce projet s’inscrit dans l’élan de la justice transitionnelle voulue par le chef de l’État et constitue une réponse structurante aux besoins de formation, de transmission et de guérison du peuple congolais et africain.

Une initiative fortement louable qui dépasse le cadre académique, se montrant selon les participants comme « un acte fondateur pour redonner à la jeunesse africaine les outils intellectuels, moraux et stratégiques nécessaires pour écrire son histoire et bâtir un avenir à la hauteur de ses aspirations ».

La Rédaction