À la veille de la Conférence internationale sur la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs, prévue ce jeudi 30 octobre à Paris, l’opposant congolais Martin Fayulu a lancé un avertissement clair à l’intention des participants. Selon lui, le véritable enjeu de cette rencontre doit rester centré sur les besoins urgents des populations affectées par les conflits armés, notamment dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Dans une déclaration relayée ce mercredi, Fayulu alerte sur un possible détournement des objectifs initiaux.
« Il est à craindre que l’on se trompe de priorités », a-t-il déclaré, en appelant à une focalisation sur « les questions humanitaires, le cessez-le-feu et la mise en œuvre de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Il a également rappelé que « l’intégration économique régionale ne saurait se construire sans la paix ni la pleine souveraineté des États ».
La Conférence de Paris, organisée avec l’appui du Togo désigné médiateur par l’Union africaine, vise à renforcer les efforts diplomatiques et humanitaires face à la crise multiforme qui secoue la région depuis des années. L’événement devrait rassembler plusieurs chefs d’État et partenaires internationaux, dont le président congolais Félix Tshisekedi, le président togolais Faure Gnassingbé, ainsi que le président français Emmanuel Macron.
Pour Martin Fayulu, cette rencontre représente une occasion cruciale de placer les victimes des conflits au cœur des décisions. Il invite la communauté internationale à éviter les approches technocratiques ou diplomatiques déconnectées des réalités du terrain.
Le débat s’annonce donc sensible, dans un contexte où les tensions sécuritaires, les ingérences étrangères et les enjeux géopolitiques continuent d’alimenter l’instabilité dans les Grands Lacs.
La Rédaction
